Propos recueillis par Mathias Bocabeille - extrait du n°35 du IONISMag* et republié dans la Tribune
Comment envisagez-vous l’avenir ?
L’avenir me passionne, car c’est là que je vais passer le reste de ma vie. Je fais en sorte que les gens aient envie de l’avenir. D’un côté, il y a l’avenir souhaité – celui qu’on pourrait construire en ensemble – et, de l’autre, l’avenir subi – celui proposé par les industriels, les politiques voire les religieux. Je suis pour un avenir construit ensemble, plutôt qu’un avenir subi qui met en cause les libertés humaines, le droit de chacun à s’exprimer et se respecter.
Quelles grandes disruptions vont-elles l’émailler ?
Elles vont résulter de la convergence de plusieurs secteurs, les uns avec les autres. La disruption ne va pas reposer sur une invention ou une technologie. J’ai toujours pensé que la technologie seule ne changeait pas la société. C’est la réappropriation technologique par les citoyens qui créé des systèmes innovants qui, eux, vont modifier les habitudes, les modes de vie et de communication. Ce n’est donc pas une découverte qui va changer les choses. Mais la convergence. La convergence, par exemple, entre le biologique et l’informatique (que j’ai appelée « la biotique » en 1982), entre le numérique et l’énergétique (avec les smart grids, des grilles intelligentes qui s’adaptent à l’offre et à la demande), entre des outils portables et des outils mettables (des outils que l’on mettra sur soi pour entrer en symbiose avec l’écosystème numérique dans lequel on va vivre de plus en plus)…
« L’autre révolution, en train de naître, c’est celle de l’intelligence artificielle »
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